Méa culpa

                       Vendredi soir, j'avais une envie impérieuse de sortir.

                          Mon époux, prévenant, me dit :

                         " Tu n'as sans doute pas très bien compris ce que t'a dit le docteur. On peut à nouveau recevoir des amis ici - c'est déjà bien - mais quant à envisager une sortie, c'est encore prématuré!"

                         J'aurais dû l'écouter!

                          J'aurais dû savoir qu'il avait raison, qu'il est souvent mieux à même de juger des forces dont je présume parfois, j'aurais dû m'en tenir à recevoir quelques amis dans les rires, la joie de se retrouver...... 

                         Au lieu de ça, et bien que je ne sois pas sortie ce soir-là, je m'en suis allée le lendemain, pour un petit tour dans la pollution de la ville avant un dîner au restaurant.

                         Mal m'en a pris.

                         Je suis du coup de nouveau bloquée chez moi, fatiguée, en proie à une toux sous forme de quintes. Bien sûr, je m'occupe! Un manuscrit m'attend, sur un coin de bureau, patientant jusqu'à ce que je me décide à laisser mes doigts courrir sur le clavier ; quelques bouquins qui traînent sur ma table de nuit se languissant que je ne les dévore, voilà que le temps qui m'est imparti me le permet enfin...

                         Enfin, merci à mon époux d'être à mes côtés, de veiller à mon bien-être, et surtout, de n'avoir pas dit "je te l'avais bien dit!"

                         PS : Mille bisous à mon amour!